A la lueur des étoiles

Chinimala, trop éveillée pour dormir, se promenait. Elle avait encore eu une longue journée de méditation, et c'est comme si elle avait toujours dormi. Pour se dégourdir les jambes, elle était même allée un peu loin. De temps en temps, elle courait. Ayant une petite "peur" du noir, elle vérifiait constemment autour d'elle et écoutait, même si ses sens n'étaient pas très développés.
Elle arriva alors en vue d'une fée. Elle la voyait de dos, enroulée dans quelque chose, mais ses ailes dépassaient. On lui avait toujours dit du bien de cette race, aussi pour ne pas lui faire peur elle prononça clairement :

"Bonsoir."

Puis elle s'approcha et vint rester debout à côté d'elle. Elle distinguait mieux son visage et sût qu'il n'y avait absolument rien à craindre.

Elles regardaient les étoiles, toutes les deux, lorsque Sëlene rompit le silence.
Chinimala eut un sourire triste, puis s'assit à côté de la fée. Elle avait eu cette expression, tout d'abord parce que sa voisine lui avait parlé d'un père, et ensuite parce que ça l'amusait d'entendre parler des étoiles alors qu'elle ne connaissait que le soleil ; elle ne savait pas se repérer la nuit grâce à elles...

"Alors je ne dois pas être juste..."

Elle rigola.

"Non, moi je n'en ai pas besoin. Mais à mon avis, c'est vrai."

Elle leva plus la tête et aperçut une forme qui ressemblait étrangement à un oiseau.

Elle retira sa main vivement, pour une raison qu'elle ne dit pas. Puis elle répondit :

"Si, je les vois...mais je n'en reconnaîs jamais. Même si l'on m'apprenait, je ne verrais jamais la même forme dans une série de boules de feu. La seule que je reconnais est le Soleil."

Elle se retint de dire "Ca va, je suis pas désespérée, j'ai pas besoin de réconfort" pour le geste, mais ajouta :

"Le seul problème, c'est que tout le monde sait reconnaître le Soleil."

Elle rigola.

Un peu vexée que sa blague n'est pas eu d'effet, elle rigola quand même intérieurement par sa parole, en n'affichant qu'un air songeur, sans pour autant se moquer.

*...si elle savait!*

Elle restèrent encore un moment à regarder les étoiles. La nuit, Chinimala était un peu hors d'elle-même ; elle n'avait plus tous ses sens, elle avait des pertes de mémoire...mais elle s'en souciait peu.

Elle finit par s'allonger, détendue.

Chinimala elle aussi se leva. Elle avait pour l'instant un avis neutre et ne savait pas quoi penser, à part se poser la question de l'origine de cette lumière. Sëlene lui proposa quelque chose.

C'est alors que, tout à coup, tandis que sa compagne se débattait pour essayer d'aller en l'air, Chinimala sentit elle aussi ses jambes se figer sur place. Mais ce n'était pas inconfortable. Au contraire, elle avait l'impression de voir la chose la plus merveilleuse de sa vie. Mais elle ne voyait toujours que cette lumière.
D'ailleurs, elle n'avait pas tourné les yeux, et ne savait pas ce que faisait Sëlene. Ce qui se passait ne l'intriguait pas, ne l'inquiétait pas, elle était dans une sorte de joie monumentale. Mais elle ne pouvait bouger, ni sourire, juste dandoliner de la tête.
Sa vue commença à se brouiller. Elle voulut s'évanouir, tomber endormie. En restant debout, l'elfe "tomba" dans une sorte de transe. En fixant la lumière qui maintenant pourrait maintenant les aveugler, elle ne se rendit plus compte de la réalité.

[hj: bon je sais pas si t'avais prévu quelque chose...si ça va pas, dis-moi par mp...enfin dans tous les cas, dis-moi par mp ce que tu comptes faire...]

Sëlene attendait une réponse de la part de l'elfe de la plaine mais en se tournant vers elle, d'un mouvement douloureux pour le cou, elle s'aperçut que tout le visage de Chinimala était illuminé comme si la lumière venait d'elle-même et surtout souriant. Se rendant compte qu'elle ne pouvait compter que sur elle même, elle tenta de concentrer tous ses pouvoirs de fée pour se liberer de l'emprise de la lumière qui bloquer toute volontée de son corps.

Très fort elle pensa aux étoiles qui étaient les seules à pouvoir contrer la force du soleil du moins c'est ce qu'on lui avait raconté dans son enfance, elle pria pour que ce ne soit pas que des contes destinés à faire rever les plus jeunes. Elle ferma les yeux pour voix toutes les points lumineux, nomma de tete toutes les constellations... Elle sentit de nouveau, d'aord imperceptiblement puis assez pour les faire bouger lentement ses membres répondre mais la menace était encore trop présente autour d'elle. Elle essayer de garder l'image des étoiles qu'on ne voyait plus à présent eblouie par la "météorite".

Elle ne savait que faire pour Chinimala, elle n'aurait de toutes façons pas les moyens de l'emmener de force. Elle lui prit la main en priant très fort pour que son esprit résiste à l'étarange phénomène qui se paisait chez l'elfe et la tira doucement.

Hj : rien de spéciale hormis le fait que c'est un pouissance magique très forte bonne ou maivaise à notre guise

La réalité n'existe pas...il n'y a que cette lumière réconfortante, la plus bienfaisante semble-t-il qui soit...elle resterait des siècles, jusqu'à ce que quelque chose se passe...
Soudain, un rêve la prit. Elle était dans les mêmes circonstances, devant une lumière. Mais cette lumière, elle la connaissait, c'était le soleil. Puis elle voyait une ombre. C'était celle d'Elwine. Ou du moins une image qui y ressemblait. Celle-ci lui prenait la main, la tirait doucement. Non, l'elfe voulait encore regarder le soleil...mais la forme lui faisait tourner la tête, en la tirant...

"Non, non, je ne veux pas...je veux mourir dans la lumière...laissez-moi..."

Dans son rêve, il n'y avait aucun son. Elle parlait dans la réalité et dans son rêve, surtout. Toujours sans aucune conscience, elle devait malgré tout se tourner, se tourner...

*Je quitte mon destin, le paradis, ma vraie vie...on me tue...*

Elle voyait maintenant le château de sa princesse, non, il y a de l'herbe dedans. C'est une cour. Non, une ruine...il n'y a plus que quelques pierres. Ce n'est que de l'herbe. Où est sa reine? Elle était si contente de la revoir.
Elle pesait très lourd. Quelqu'un, maintenant, la soutenait...sans se rendre compte parfaitement de la réalité, comme dans un demi-sommeil, elle se rappela seulement qu'elle était à Alhambra sur sa plaine et qu'elle aimait un homme...